Le confinement a permis aux ménages d’utiliser leur trésorerie pour la consommation de produits et de services essentiels. Ce qui leur a permis d’en enregistrer un excédent, pour la plupart d’entre eux. Les Français préfèrent en effet placer des liquidités de côté en prévention des jours incertains et adoptent par conséquent une attitude prudente.
Pourtant, il n’est pas toujours conseillé de conserver la totalité de cet excédent de trésorerie dans un seul produit, mais plutôt d’en diversifier l’utilisation. Par exemple en en réservant une partie dans un compte courant ou compte à vue pour les dépenses de base, et une autre partie dans plusieurs produits d’investissement sur mesure, c’est-à-dire adaptés à la situation financière et personnelle de l’individu.
La majorité des Français optent pour les comptes épargne classiques qu’ils jugent plus sécurisés puisque le capital est garanti. Or, il est tout à fait possible de réaliser des placements plus dynamiques, mais toujours sur les recommandations d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, afin que l’investissement soit à la fois porteur et à risques maîtrisés.
Voici quelques exemples de produits de placement répondant à ces particularités :
- L’immobilier, toujours en tête de liste. Il s’agit d’investir dans l’immobilier locatif nu ou meublé, dans le neuf ou l’ancien, en le gérant soi-même ou en faisant appel aux professionnels comme les gestionnaires de résidences avec services. Quel que soit le choix, les critères suivants sont primordiaux avant d’investir : l’emplacement, le secteur d’activité si l’immobilier est destiné à un usage commercial, les locataires ciblés s’il s’agit d’un logement principal ou encore d’une résidence avec services.
- Les produits pierre-papier. L’investisseur n’achète que des parts de sociétés qui investissent dans l’acquisition et la gestion d’un parc immobilier diversifié. Il perçoit ses revenus locatifs sous forme de dividendes. En raison de cette diversification du patrimoine, les risques sont mutualisés. De plus, les professionnels en charge de l’émission de ces parts font profiter de leur expertise et de la stratégie d’exploitation qu’ils déploient, et qui n’est pas toujours la même pour tous. Les produits pierre-papier les plus rémunérateurs et dont les risques sont maîtrisés sont les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Quant aux organismes de placement collectif immobilier (OPCI), ils sont aussi de l’immobilier certes mais plus volatils puisqu’ils sont aussi faits d’obligations et d’actions (environ 30% de leur composition).
- Les places de parking. Ce sont des emplacements de plus en plus demandés, surtout s’ils sont bien localisés. Ils rapportent un rendement élevé puisque ne nécessitent pas d’entretien comme dans le cas des immeubles. Ces places de parking sont demandées en tout temps, et encore plus en période de confinement puisque les véhicules sont immobilisés.
En bref, tous ces véhicules de placement sont des actifs tangibles. En ce qui concerne les produits d’épargne, il vaut mieux les diversifier comme suit :
- placer une partie de son argent dans un produit à court terme pour disposer de liquidités utilisables dans les prochaines semaines, voire les prochains jours.
- Investir dans un produit d’épargne à faire fructifier sur le moyen terme, pour un déblocage au bout de 3 ans par exemple, afin de disposer d’un capital de qualité, mobilisable pour monter un projet.
- Préparer la retraite : important puisque la retraite de base classique proposée par l’État ne permet pas de garantir tous les besoins pendant les vieux jours.
Enfin, vigilance pour tout investissement dans les valeurs cycliques – à l’opposé des valeurs refuges ou défensives. Ces placements dépendent des cycles économiques comme les produits boursiers et tous ses dérivés. Les secteurs d’activité dépendant de ces cycles ainsi que de la conjoncture sont ceux des bâtiments et de la construction, ceux des voyages, du tourisme et des loisirs ainsi que de l’automobile.